De prime abord, on croît découvrir le résultat filmé d’une commande institutionnelle ; celle qu’aurait pu passer l’office du tourisme de Barcelone s’il avait demandé qu’on lui fasse un film qui montre les possibilités sexuelles gay offertes par la plus chaude des cités ibériques. A la seconde vision (vitesse rapide, cette fois) la même impression demeure… celle d’un somptueux et voluptueux dépliant filmé sur le cul homo sauce Catalogne. Les mets de ce menu sont épicés, servis très chauds et si variés que Tony Dimarco a même tourné un second opus : "Sexo en Barcelona 2". Au menu de ce premier volume, on trouve des acteurs espagnols ou latinos aux queues non circoncises (pour nous, c’est un détail, mais aux Etats-Unis où le film a été produit… cela veut dire beaucoup), des amateurs de vice musclés et secs… l’ensemble est marqué par le souci constant du réalisateur de proposer une exploration à la fois sensuelle et sexy de la ville et des hombres chauds comme la braise qui la peuplent, la hantent ou l’animent. Il a donc laissé parler les queues affamées, les culs ouverts, les muscles saillants, la sueur et le sperme qui maculent slips et peaux… proposant avec ces deux épisodes un très bel hommage à cette Métropolis méditerranéenne du cul. Evidemment, cette version cul et gay de la ville des prodiges n’aurait qu’un moindre intérêt sans le casting que les deux films offrent. On peut ainsi dans "Sexo en Barcelona" voir Lucio Saints, un des acteurs espagnols qui tournent le plus à l’étranger. Il fait merveille dans ce film, accompagné du très beau Donato Reyes et pour la première scène d’Adrian Toledo. Dans une autre scène, on découvrira Antonio Aguilera, une belle bête de sexe, une statue de désir qui prendrait vie sous nos yeux ébahis. Il faut dire que ce beau mec à le plaisir de se faire brancher par Damien Crosse (acteur et réalisateur US hyper connu et hyper sexy) près d’une fontaine publique. Personne ne semble arriver à la hauteur de Damien pour la pipe… si on en juge par l’extase dont fait montre le bel Antonio. Local de l’étape, Martin Mazza sait exactement où trouver dans Barcelone de jeunes mecs branchés cul et qui en veulent. Il saura convaincre l’acteur turc Aybars (qui fait semblant de s’intéresser à l’architecture) que la ville recèle bel et bien de vraies merveilles. Trio de choc pour finir avec Marc Dylan, Frédéric Duris et Francesco d'Macho. Ce dernier est le petit copain de Damien Crosse et lui aussi est un acteur et réalisateur US hyper connu et hyper sexy. On peut en juger avec les films qu’ils coréalisent sous le label Stag Homme. Quoi qu’il en soit, ce trio-là fait des merveilles et même des prodiges… les lecteurs d’Eduardo Mendoza comprendront. C’est évidemment à voir… en attendant impatiemment la suite. |