Qu’il est bien joli le livreur de bière (Casey Williams), qu’il est bien curieux… Et d’ailleurs pourquoi passé-t-il autant de temps à faire sa nouvelle livraison ? Son pantalon baissé et sa queue raide devraient nous mettre sur la voie. Il faut admettre qu’on peut difficilement résister au barman (Samuel Colt) qui trimballe dans une chemise un peu trop cintrée des pecs de haut niveau et dont la mine fait de suite penser à un plan cul. Et très logiquement, il arrive ce qui doit arriver : le barman fait tomber le livreur dans son piège. Samuel s’approche de Casey, reluque sa nuque et passé à l’offensive. Et c’est parti pour un très bon et très long plan cul. Chacun va sucer l’autre, lêcher son partenaire et, au final, partir dans l’extase. C’est assez beau de voir comment paul Wilde s’attarde sur la peau de ses acteurs, comment il montre les rougeurs qui apparaissent sur un bras un peu trop compressé durant les ébats, une cuisse qui a été sérieusement manipulée… Il faut reconnaître que, côté manipulation, Samuel Colt est un peu un kiné fou du sexe… et qu’il ne s’embarrasse guère de précautions inutiles. Ambiance assez différente dans la deuxième scène du film qui réunit Anthony London et Tom Wolfe. Cette fois, c’est un client sexy (Anthony London) qui donne son adresse au très chaud barman (Tom Wolfe). Rendez-vous est pris et quelle bonne surprise pour Tom de voir qu’Anthony lui a donné un «date», de nuit dans une piscine. Emotion intense pour Tom de voir le corps de son futur partenaire baigné d’eau et de lumière, de nuit. Tom entend être à la hauteur de ce rendez-vous comme le montre le lent et sexy «face fuck» qu’il inflige à Anthony. Là encore, le réalisateur s’attarde sur les peaux de ses acteurs, les mains qui s’agitent, palpent et manipulent. Du grand art. Grand art que l’on retrouve dans la troisième et dernière scène de ce film. Elle réunit Jessy Ares (The vedette maison) et Hans Berlin (THE passif de choc). La scène les réunit dans la salle de billard… il y a toujours un tel lieu dans un bar tels que les montrent les films américains. Cette fois, le boss (Jessy Ares) est un peu perturbé (mais cela se comprend) par Hans… Bon, voilà un regard, un clin d’œil, un petit sourire, une braguette qui s’ouvre, une queue blond qui sort, une bouche s’en approche… et pas de mystère le billard est bien un jeu de queues. Rondement mené, le film nous montre bien ce qu’est le désir en fût (« On tap ») tel la bière il ne demande qu’à jaillir. |