“Hard working bastards” fera t-il partie des grands films de X gay qui ont défendu la classe ouvrière ? C’est un peu tôt pour le dire car le film, pour intéressant et séduisant qu’il soit, n’en est qu’à ses débuts sur la scène commerciale. Il part, c’est souvent le cas avec ce genre de sujet, sur l’idée que le monde du travail, c’est très dur, qu’on y passe son temps à exploiter les autres, etc. Du coup, il faut trouver un univers qui serve d’écrin à cette thèse (très Emile Zola !). Rien de mieux qu’un chantier pour être le théâtre de ce film à thèse. Ce chantier, il est à Madrid… on reconnaît la ville en arrière plan dans les premières scènes de rue. Par la suite, le film va recentrer son décor et son dispositif pour mieux se rapprocher des acteurs et tenter d’illustrer son propos. Certes le monde du travail est dur. Il est fait de rapports de force, de soumission à l’autorité, de répétition et même d’une certaine forme d’abrutissement… mais il n’est pas que cela… Dans la vision de Jalif qui (rappelons-le) ne bosse pas pour le Medef, le travail n’a pas que des désavantages. Bien au contraire, derrière le caractère chiant de certains boulots, on peut découvrir du plaisir, la réalisation de fantasmes et même réussir à faire des plans culs aussi directs que bandants. On le voit ici dan des plans cul bien servis par des acteurs virils qui sont crédibles en gars du bâtiment et des gays authentiquement salopes. Il n’est pas certain qu’au rythme des enculades, le chantier avance bien vite… mais bon… ce n’est pas nous qui nous en plaindrons. A noter que ce DVD propose également un making of de quarante-cinq minutes qui est aussi attrayant que passionnant à suivre. Il donne une bonne idée de ce qui s’est passé sur le tournage. Ce n’est pas étonnant que le résultat final soit si bien.
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