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Gagne-t-on la liberté à s’être volontairement enfermé ? Ou plutôt atteint-on une certaine forme de liberté (celle d’aller au bout de ses plaisirs, par exemple) en acceptant la contrainte par corps, l’enfermement ? Il ne s’agit pas du dernier sujet de philo du bac, mais bien du thème inscrit en filigrane dans «Caged». Commençons d’abord par dire que cette récente production des studios Titan est assez monomaniaque dans le genre puisqu’elle s’est fixée comme unique objectif de nous montrer des mecs capturés, acculés, enfermés, cloîtrés, encagés… Des mecs qui sont, du reste, de sacrés enragés et de beaux enculés. On pardonnera cette facilité de langage qui correspond pourtant bien à l’esprit de ce film. Pour «Caged», Titan a recruté quelques uns de ses acteurs les plus vicieux (citons, entre autres, David Anthony, Aymeric DeVille et Tibor Wolfe…) et les a plongés dans l’enfer de l’enfermement. Ce choix permet de faire passer un double message : celui qui est enfermé n’est plus un homme libre puisque son enfermement même crée sa dépendance aux autres, celui qui s’enferme lui-même renonce à une forme de liberté pour en atteindre une autre. Certes, «Caged» nous montre le résultat érotico-sexuel de l’enfermement de pédés un peu chauds bouillants et très instables sur le plan des fantasmes, soit une forme d’avilissement sexuel, de pénitence corporelle… mais, là où le film fait mouche, c’est qu’on comprend vite que cette réclusion (en apparence subie par les enfermés) est plutôt un choix. Un peu comme si ceux qui étaient en cage voulaient pouvoir mieux explorer leurs limites, mieux combler leurs envies, mieux renouveler leurs fantasmes, être libre de jouir de tous les plaisirs. A ce petit jeu là, on se demande si les tourmenteurs ont vraiment le beau rôle… si ce ne sont pas eux qui sont les faire-valoir… Bien sûr, le film comprend son lot de queues épaisses, de fist, de jets de pisse façon karcher… Bien sûr, il y a du sperme, de la sueur, des lèvres mouillées et des culs ouverts… mais la découverte des affronts sexuels que subit Aymeric DeVille de la part de David Anthony, Tibor Wolfe et Gio Forte est plus forte que cela.., plus forte que cette ambiance de donjon… Elle est l’exact opposé d’un fameux slogan de mai 68 : « Jouissons sans entraves ».
TM |
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