Production, direction d’acteurs, conception de l’histoire, réalisation... le moins que l’on puisse dire, c’est que Steve Cruz et Bruno Bond font tout de A à Z dans leurs productions. Ils sont au four et au moulin... et cela leur réussit plutôt bien si on en juge par l’excellence des produits qui font pour le label Raging Stallion Video. Un de leurs
tout derniers films ne nous fera pas mentir, il s’agit de « All Access » («Tous les accès»), mais, vu le registre de ce petit bijou, ce serait plutôt, par tous les moyens, par tous les trous. Si ce film séduit, ce n’est pas tant par son dispositif (très simple : quatre duos d’acteurs dont les prestations s’enchaînent sans lien thématique) que par l’efficacité des moyens permettant de décliner la sexualité entre mecs (hormis le SM et ses variantes) dans toutes ses nuances. Pour cela, les deux réalisateurs ont choisi de filmer au plus près les acteurs et de faire comme si les plans cul auxquels nous assistions étaient tournés par une webcam inqui- sitrice et curieuse comme un chat. Du coup, le parti pris est de lancer les acteurs dans une improvisation sexuelle dans un décor d’une très grande simplicité : un fond gris, un siège de cuir... Cela permet de mieux mettre en valeur les corps des acteurs et leurs corps à corps. C’est simple, beau, efficace car les couples qui ont été imaginés pour ce film fonctionnent vraiment bien. La première scène nous montre comment Bruno Bond dirige les deux acteurs que sont Drew Cutler et Logan Scott dans des pauses qui vont de la fellation toute bête à des assemblages qui sont un peu plus acrobatiques.Samuel Colt et Angelo Marconi qui étrenne, ici, des baskets neuves, font des prouesses.Ils sont très en forme pour un plan qui doit être filmé et diffusé en live sur Internet. C’est ce plan là que nous voyons : un peu comme s’il s’agissait d’un plan live que nous découvrions en différé alors que la fiction du film nous raconte que nous assistons à du direct (ça va ? vous suivez). Angelo est toujours prêt à sucer des queues... c’est un peu une seconde nature, une mission presque dont il s’acquitte très bien en compagnie de Samuel « big » Colt. Les deux autres scènes sont tout aussi efficaces et ont le mérite de nous montrer d’excellents acteurs comme Troy Daniels, Damien Stone et surtout Shay Michaels.
TM |